Reponses d'un colombophile Marocain

@+Gilbert

A cause du manque de temps, nous avons opté pour le système du veuvage total.

Les voyageurs sont accouplés en fin de saison, et après l'élevage d'un ou 2 jeunes ils sont séparés jusqu'à la fin de la mue.

Avant la saison, ils sont accouplés à nouveau jusqu'à la ponte du 2eme œuf, puis ils sont séparés au début de la saison, et le veuvage commence.

Pour la motivation, parfois on montre les femelles, parfois non, parfois on présente juste le plateau aux males. L'idée c'est de ne pas garder la même routine.

On évite de montrer les femelles pour les concours durs.

En début de saison jusqu'à la fin de vitesse, nos pigeons sont engagés chaque semaine, vu qu'ils ne se fatiguent pas dans les concours de vitesse.

A partir du demi-fond, il faut bien connaitre vos lignés et leur capacité, certains pigeons peuvent encore être joués chaque semaine surtout les femelles.
Pour d'autres, il est nécessaire de leur donner un repos de 2 semaines pour qu'ils soient prêts.
Quand il s'agit d'un concours dur, il faut penser au concours suivant.

Au début de saison, on fait parfois des entrainements dans la semaine pour les jeunes pigeons qui ne se sont pas encore habitués aux paniers.
Pour les vieux, ils ont déjà de l'expérience les saisons précédentes.

Mâle ou femelle, j'opte pour les 2.


Pour la paramixovirose, nous utilisons le vaccin présent sur le marché local.

On a essayé Newcavac, Colombovac PMV et Colombovac PMV/POX, et alhamdoulillah il se sont avérés tous efficaces.

A mon avis, Le meilleur moment est à partir du sevrage pour les jeunes, et 1 mois avant la saison pour les yearlings et vieux.

Si vous utilisez PMV/POX, il faut au minimum que le jeune soit âgé de 6 semaines.




1- Si vous parler d'un succès, c'est grâce à Dieu en premier, et à nos pigeons en deuxième.
On essaie de faire une gestion logique et un bon tri pour ne garder que les bons pigeons.
Le secret c'est qu'il n'y a pas de secret.

2- Pour la préparation et le système de jeu, j'ai répondu au système de jeu utilisé à Mr ElKach. C'est le veuvage total jusqu'à la fin de la saison.
Je pense que la façon de motiver n'est pas très importante, les bons pigeons se motivent eu même.

3- Pour l'acquisition de nos pigeons (Soit chez des colombophiles connus, soit dans des enchères sur le net), on s'est basé seulement sur le pédigrée, sans jamais prendre le pigeon en main.
La majorité de nos pigeons de base sont soit des fils directs, soit des petits fils de champions.
Quand un de nos pigeons se classe bien sur plusieurs concours, il passe à la reproduction.
En prenant un pigeon en main, on ne sait pas dire s'il est destiné à la reproduction ou au jeu. C'est seulement après l'avoir essayé au jeu qu'on sait s'il est vraiment bon ou pas.
Et généralement, les bons voyageurs ont plus de chance de donner de bons jeunes.

4- J’ai déjà donné notre avis sur les concours de grand-fond.
Ces concours sont généralement catastrophiques, et un pigeon qui rentre seul sur 20 pigeons enlogés, c’est qu’il a de la chance, et le prochain concours il sera perdu aussi.
Dans la majorité de ces concours on constate plusieurs pertes, même les frères et sœurs du pigeon ayant fait un premier prix ne rentrent pas, alors on ne peut pas dire que cette race est bonne ou pas.
Je pense qu’il faut suivre l’exemple de nos amis d’Agadir, et jouer durant les périodes de l’année avec un vent poussant pour aider les pigeons à sortir du sahara le plus rapidement possible et éviter les fortes chaleurs.



Je ne pense pas que le nombre de pigeons compte, mais plutôt la qualité des pigeons engagés.

Il faut bien connaitre vos races.

Par exemple, dans les concours de vitesse du début de l'année, vous allez certainement enloger aussi vos pigeons de fond pour les entrainer, mais vous savez à l'avance qu'ils ne feront pas de bons résultats sur cette distance. Donc il ne faut pas les compter.

Je pense que pour vraiment avoir une idée précise sur le niveau de chaque colombophile lors d'un concours, il faut que les associations publient dans les résultats, le nombre de pigeons enlogés par chaque participant.

Et il faut donner au colombophile la possibilité de choisir les pigeons qu'il veut engager pour jeu ou pour entrainement sans que ces derniers soient ne comptés dans le nombre de pigeons participants.

C'est avec cette transparence qu'on peut être sûr des résultats. Sinon la lecture du résultat est totalement fausse.


Que pensez-vous des champions tels que Gerard Koopman ou Michel van Lint que ne jurent que par un entrainement tres planifie de leurs pigeons, parfois meme trois fois par jour !!
Il y a des theories qui disent que cela n’est absolument pas necessaire du tout et ceux qui disons est necessaire pour augmenter la VO2max!!! meme ce que font les athlets pour avoir une tres bonne conditions physique!!!

Donc le colombophile doit etre un vrai Coach et professeur de seance d'entainement !!!!


J'apprécie beaucoup ces 2 champions, et surtout Gerard Koopman, ils sont allés directement au but.

Beaucoup de colombophiles cherchent des produits miracles et des pharmacies pour booster leurs pigeons.

Ces 2 hommes se sont mis à la recherche de bon pigeons et maintenant ils dominent les distances sur lesquelles ils participent.

L'essentiel dans ce sport est tout d'abord d'avoir de bons pigeons qui s'orientent bien et rapidement. S'il y'a un secret, c'est bien les bons pigeons.

Après, il faut s'adapter en fonction de la nature de ces pigeons.

Kees Bosua a fait pareil, il s'est procuré de bonnes origines, les lignées de Figo d'Antoon Reynaert, et il les a accouplé avec ses lignées de Porky et Miss Marbella et il a très bien réussi, et ceci avec une méthode TOTALEMENT différente de celle de Gerard Koopman.

L'exemple le plus parlant est le concours national NPO le Mans 2005, Bosua a fait 1er et 2eme, et Koopman 3eme, sur environ 100 000 pigeons.

Ce sont de vrais champions avec des méthodes différentes. Le point communs c'est une bonne race.